Au lendemain de sa reconduction pour un second mandat présidentiel (2025-2029), le Président Américain, Donald Trump vient d’instaurer une nouvelle stratégie commerciale qui s’inspire de celle de son premier mandat (2017-2021), tout en intégrant de nouvelles mesures adaptées aux évolutions économiques et géopolitiques récentes.
Le retour du protectionnisme et le renforcement des tarifs douaniers
Donald Trump a toujours prôné un protectionnisme économique sous le slogan “America First”, visant à réduire le déficit commercial des Etats-Unis et à protéger les industries américaines.
Dans le cadre de son offensive commerciale, le Président Américain a, dores et déjà, promis des droits de douanes de 25% sur l’aluminium et l’acier importés, la même mesure qu’il avait imposé, lors de son premier mandat présidentiel (2017-2021) et ce, dans l’optique de protéger l’industrie américaine qu’il estimait être confrontée à une concurrence déloyale en provenance des pays asiatiques.
A traves une telle initiative, Donald Trump vise l’augmentation des tarifs douaniers sur les importations chinoises pour forcer Pékin à faire plus de concessions commerciales et partant, élargir les taxes douanières à d’autres partenaires commerciaux, y compris l’Europe et le Mexique, pour réduire le déficit commercial américain et protéger les industries américaines.
L’intensification de la guerre commerciale avec la Chine
La politique commerciale du Président Américain, Donald Trump s’inscrit dans le sillage d’une guerre commerciale avec la Chine, en imposant des droits de douane massifs sur des centaines de milliards de dollars de produits chinois et ce, à travers :
- L’application d’une nouvelle vague de sanctions commerciales sur la Chine, accusée de pratiques déloyales et de vol de propriété intellectuelle.
- L’encouragement d’une relocalisation des entreprises américaines en leur offrant des avantages fiscaux pour produire aux États-Unis.
- L’instauration de mesures plus restrictives sur les exportations de technologies sensibles comme les semi-conducteurs, limitant l’accès de la Chine aux avancées américaines.
La renégociation des accords commerciaux internationaux
Donald Trump menace également de :
- Renégocier l’Accord de Libre-Echange Nord-Américain (ALENA), qu’il qualifie de défavorable aux travailleurs américains, lequel serait remplacé par l’Accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le-Mexique et le Canada (AEUMC), signé en 2020,et qui a renforcé certaines protections en faveur des entreprises et des travailleurs américains.
- Quitter l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), comme il l’avait évoqué auparavant.
- Réviser ou abandonner certains accords commerciaux existants, jugeant qu’ils désavantagent les États-Unis.
- Augmenter la pression sur l’Europe en imposant de nouveaux tarifs sur les produits européens, notamment les voitures allemandes et les produits agricoles.
Les conflits avec l’Union Européenne et d’autres partenaires
- L’Union Européenne serait, également, visé par plusieurs menaces de tarifs douaniers..
- Des tensions existent toujours avec la France concernant une taxe sur les entreprises numériques (Google, Amazon, ….etc.)
Les restrictions sur l’immigration et le commerce du travail
Le Président Américain, qui a toujours fait le lien entre le commerce et l’immigration, envisage de :
- Durcir les visas de travail pour les étrangers, favorisant l’emploi des Américains.
- Imposer des sanctions aux entreprises délocalisant trop d’emplois à l’étranger.
- Renforcer les barrières commerciales avec le Mexique pour limiter l’immigration illégale et encourager la production américaine.
Les objectif d’indépendance économique et énergétique
Donald Trump se prépare, au même titre, à réduire la dépendance des États-Unis aux importations étrangères, notamment dans les secteurs stratégiques :
- L’énergie : En favorisant l’indépendance énergétique en augmentant l’exploitation du pétrole, du gaz et du charbon américains.
- Le pharmaceutique et le technologique : En encourageant la production nationale pour éviter de dépendre de la Chine ou de l’Inde.
Le démantèlement de l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID)
L’USAID pièce maitresse du Soft Power américain, a été l’une des premières victimes de l’offensive contre l’Etat fédéral menée de concert par Donald Trump et son acolyte Elon Musk, initiative pouvant engendre un gel des financements, le placement de l’agence sous la coupe du secrétariat d’Etat, le chômage et le rapatriement de ses agents en poste dans le monde.
Pis encore, ce gel soudain a causé des dommages considérables aux organisations à but non lucratif et à d’autres organisations qui contribuent à la mise en œuvre de l’aide cruciale des Etats-Unis à l’échelle internationale.